Plante misère : porte-t-elle vraiment malheur ou est-ce une idée reçue ?

Quand j’ai entendu pour la première fois que la plante misère porterait malheur, j’ai été à la fois surprise… et intriguée. Il faut dire que cette petite plante d’intérieur, aussi appelée Tradescantia, est plutôt jolie, résistante, et très facile à vivre. Alors pourquoi aurait-elle mauvaise réputation ? J’ai eu envie d’en savoir plus. Et comme souvent avec les croyances populaires, la vérité est un peu plus nuancée qu’on l’imagine.

Si on l’appelle « misère », ce n’est pas parce qu’elle attire le malheur, mais plutôt à cause de sa capacité à survivre dans des conditions extrêmes. Elle pousse presque partout, même avec peu de lumière, peu d’eau, et des soins limités. Autrement dit, elle traverse les périodes difficiles sans broncher.

Ce côté « increvable » lui aurait valu son nom dans certaines régions francophones, où on l’a liée symboliquement à la pauvreté ou à la souffrance. Mais à vrai dire, il s’agit surtout d’une plante de résilience. Elle a même un petit côté rebelle, que je trouve plutôt inspirant.

En creusant un peu, j’ai découvert que dans certaines croyances populaires ou traditions ésotériques, la misère a été associée à des énergies négatives. On dit qu’elle attirerait la tristesse, qu’elle symboliserait les périodes sombres ou qu’elle freinerait la prospérité d’un foyer.

Ce genre d’idées circule beaucoup dans les discussions autour du feng shui, par exemple. Certaines personnes déconseillent d’installer la misère dans une entrée ou dans une chambre, pour ne pas perturber les flux d’énergie.Mais soyons honnêtes : aucune étude sérieuse ne vient appuyer ces croyances. Et dans de nombreuses autres cultures, cette plante est au contraire considérée comme un porte-bonheur grâce à sa vitalité.

Je comprends que certains puissent hésiter à installer une plante avec un nom aussi pessimiste dans leur intérieur. Mais personnellement, je préfère me fier à ce que je vois et à ce que je ressens : et la misère, je la trouve belle, vivante, et apaisante.

Voici ce que j’aime particulièrement chez elle :

Dans l’univers du feng shui, chaque plante est associée à des symboliques. Certaines favorisent la richesse, d’autres l’amour, et certaines… pas grand-chose.

Concernant la misère, les avis sont partagés. Certains maîtres feng shui estiment qu’elle absorbe les énergies stagnantes, et qu’elle est donc utile dans des coins sombres ou peu fréquentés de la maison. D’autres considèrent que son nom suffit à lui donner une charge négative.

Personnellement, je pense que le nom ne fait pas la plante. Ce n’est pas parce qu’elle s’appelle « misère » qu’elle attire la malchance. Sinon, on pourrait dire qu’un cactus pique la chance et qu’un ficus fait tourner en rond…

Beaucoup de personnes que je connais ont grandi avec une plante misère sur un rebord de fenêtre ou suspendue dans une cuisine. Elle faisait partie du décor, sans que personne ne la soupçonne de porter malheur.Et aujourd’hui encore, elle revient à la mode, avec ses déclinaisons graphiques et ses versions pourpres ou panachées. Certaines variétés comme la Tradescantia zebrina ou la Tradescantia pallida sont particulièrement populaires pour leur look décoratif, entre violet profond et vert argenté.

Finalement, ce que je retiens de cette histoire, c’est que la plante misère ne porte pas le malheur. Ce sont les symboles et les interprétations qui ont nourri cette réputation, pas des faits objectifs. Et comme souvent, la nature n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est ce que l’on en fait.

Si vous aimez la misère pour son feuillage, sa facilité d’entretien ou ses jolies retombées, alors n’hésitez pas à lui faire une place chez vous. Elle ne vous portera pas malheur… sauf peut-être si vous oubliez de l’arroser pendant un mois (et encore, elle pourrait survivre 😅).