Pouzzolane au jardin : un matériau pas si parfait ?

Quand j’ai commencé à m’intéresser au paillage pour mes massifs, la pouzzolane m’a tout de suite séduite. Avec sa belle couleur rouge-brun et son origine volcanique, elle avait tout pour plaire : drainante, durable, esthétique… bref, un choix qui semblait parfait pour un jardinier exigeant.

Mais comme souvent, ce qui brille n’est pas toujours sans défaut. Et en creusant un peu, j’ai découvert que cette roche volcanique pouvait aussi présenter des inconvénients, surtout si on ne choisit pas bien où et comment l’utiliser. Alors aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous ce que j’ai appris, pour vous aider à faire un choix éclairé.

C’est peut-être le principal défaut de la pouzzolane : sa faible capacité à retenir l’eau. Certes, sa porosité permet un bon drainage, mais cela signifie aussi que l’humidité ne reste pas au pied des plantes.

Concrètement, si vous avez un massif en plein soleil ou des végétaux un peu sensibles à la sécheresse, la pouzzolane risque de vous forcer à arroser plus souvent, surtout en été. Contrairement à des paillis organiques comme les copeaux de bois ou le BRF, elle n’aide pas à conserver l’humidité du sol.

C’est d’autant plus vrai sur un sol déjà sec ou sableux : l’eau file entre les cailloux, sans jamais vraiment profiter aux racines. Un détail qui a son importance quand on veut économiser l’eau au jardin.

Autre point à considérer : la pouzzolane est chimiquement inerte. Cela signifie qu’elle ne libère aucun élément nutritif, ne nourrit pas les micro-organismes du sol et ne se décompose pas.

Alors oui, elle a l’avantage de durer dans le temps, mais à la différence d’un paillis végétal, elle n’améliore pas la fertilité. Pour les jardiniers qui misent sur un sol vivant, c’est un inconvénient non négligeable.

Et si vous l’utilisez autour de légumes ou de petits fruits, il faudra veiller à amender régulièrement le sol autrement. La pouzzolane ne fait que “couvrir”, elle ne nourrit pas.

C’est un détail qu’on oublie parfois : la pouzzolane, c’est de la roche. Et le prix au sac peut vite grimper, surtout si vous avez une grande surface à couvrir.

Sans compter que son poids entraîne des frais de livraison plus importants qu’un paillis végétal. J’ai personnellement constaté la différence entre une palette de copeaux et une palette de pouzzolane : ça pèse lourd, et ça coûte cher à déplacer.

Si vous cherchez une solution durable, pourquoi pas. Mais si vous avez un budget limité, il faudra y réfléchir à deux fois.

On a tendance à croire que la pouzzolane ne bouge pas. C’est vrai… mais ce n’est pas pour autant qu’elle reste propre. Avec le temps, elle accumule les poussières, les feuilles mortes, les graines, ce qui favorise la pousse de mousse ou de plantes spontanées.R

ésultat : pour garder une belle surface, il faut la nettoyer de temps en temps, voire la rincer à l’eau ou la passer au tamis si elle est très sale. Rien d’insurmontable, mais ça demande un peu plus de soin qu’un paillis qu’on change chaque année.

Un détail pratique : la texture de la pouzzolane peut être assez agressive. Certains granulats ont des bords coupants qui rendent la manipulation à mains nues peu agréable. Je recommande donc de porter des gants, surtout si vous l’épandez à la pelle ou à la main.

Ce n’est pas un drame, mais quand on a plusieurs sacs à manipuler, mieux vaut éviter les ampoules ou les petites coupures.

La pouzzolane, c’est lourd et dense. Et cette densité peut poser problème dans certaines situations : jeunes plants, semis ou plantes fragiles peuvent avoir du mal à se développer si la roche les écrase ou si le sol en dessous devient trop compact.

Dans mon cas, j’évite de l’utiliser autour des jeunes aromatiques ou des fleurs annuelles. Elle est bien plus adaptée aux arbustes, aux graminées ou aux plantes méditerranéennes qui aiment les sols secs.

Même si elle est pleine de qualités, la pouzzolane n’est pas un paillage universel. Pour résumer :