Eau de piscine verte : les remèdes naturels de grand-mère qui ont (presque) tout changé

Je me rappelle très bien ce jour de juillet où, en soulevant la bâche de ma piscine, j’ai découvert une eau… vert bouteille. Un choc. Ce n’était pas simplement trouble : une couche d’algues flottait en surface, et le fond avait disparu sous une brume colorée. Plutôt que de foncer sur un traitement choc chloré, j’ai voulu d’abord tester les remèdes maison. Ces fameuses astuces de grand-mère dont on parle beaucoup, mais dont on connaît parfois mal l’efficacité. Après plusieurs essais, je peux dire ce qui a fonctionné — et ce que j’éviterai la prochaine fois.

Une eau verte est le résultat direct de la prolifération d’algues, et ces petites choses adorent la chaleur, la lumière et… l’inattention. Dès que l’équilibre de l’eau se dérègle, c’est la porte ouverte aux algues. Le pH trop élevé ou trop bas, un taux de désinfectant insuffisant, une filtration qui tourne trop peu ou un filtre sale, et c’est le début de la catastrophe.

Dans mon cas, la pompe avait tourné moins longtemps pendant une semaine très chaude, et je n’avais pas vérifié le taux de chlore. Résultat : les algues se sont installées sans prévenir. Ce genre de situation est assez courant, surtout en été. Et plus on attend, plus l’eau se dégrade, jusqu’à devenir laiteuse ou brunâtre. C’est pourquoi il faut agir vite, dès les premiers signes.

J’ai commencé par me renseigner sur les remèdes dits “de grand-mère”. Voici ceux que j’ai utilisés, avec leurs avantages et limites.

1. Le bicarbonate de soude

Facile à trouver et bon marché, il est souvent cité comme remède naturel. Il permet surtout de stabiliser le pH, ce qui rend l’eau moins favorable à la croissance des algues. J’en ai versé environ 40 g par m³ directement dans le bassin après brossage. L’effet est progressif mais réel, surtout en prévention ou en début d’apparition d’algues.

2. Le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée)

C’est le produit qui m’a donné les meilleurs résultats. En dosage correct (environ 1 litre pour 10 m³ d’eau), il a nettoyé visiblement l’eau en moins de 24 h. L’eau est redevenue limpide, et je n’ai pas eu à utiliser de chlore. Ce produit a aussi l’avantage de ne pas générer de résidus chimiques agressifs, ce qui est appréciable dans une piscine familiale.

3. Le vinaigre blanc

Utile pour détartrer les parois ou les skimmers, mais peu efficace en traitement direct de l’eau. J’ai testé une fois, sans grand succès, si ce n’est une légère baisse du pH.

4. Le jus de citron

Certaines personnes l’utilisent pour l’acidité naturelle. Je l’ai utilisé dans une petite piscine hors-sol, et à part une légère odeur agréable, l’effet a été limité.

Après nettoyage complet (épuisette, brosse, et passage de l’aspirateur manuel), j’ai :

Ensuite, j’ai laissé tourner la filtration et surveillé les changements. Dès le lendemain matin, l’eau était déjà bien plus claire. Au bout de deux jours, elle était cristalline. J’ai pu me baigner en toute sécurité dès le surlendemain, sans odeur de chlore ni irritation.

Honnêtement ? Oui… dans certains cas. Si l’eau est légèrement trouble, ou si les algues commencent tout juste à apparaître, les solutions naturelles sont très efficaces en curatif léger. Elles permettent d’éviter les produits chimiques, tout en corrigeant l’eau en douceur.

En revanche, pour une piscine très infectée, trouble, avec des algues gluantes au fond, un traitement choc peut rester nécessaire. Je dirais que les remèdes naturels sont idéaux en :

Depuis cet épisode, j’ai changé mon approche. Aujourd’hui, je fais attention à :

Et surtout, j’agis au moindre signe de changement : un léger trouble, une eau qui sent différemment, une paroi un peu glissante… Je ne laisse plus le doute s’installer.

Ce que j’aime dans ces remèdes naturels, c’est qu’ils m’obligent à être plus à l’écoute de ma piscine. Je ne suis plus dans une logique de réaction brutale, mais plutôt dans une approche douce, régulière et responsable. Et franchement, c’est agréable de se baigner dans une eau sans odeur, sans picotement, sans surplus chimique.

Alors oui, il faut parfois un peu plus de temps et de rigueur, mais en échange, on préserve sa santé, celle des enfants, et celle de la planète.